EOP - Espaces d'Oeuvres Photographiques

2022 - EXPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES ÉPHÉMÈRES
À ROUEN & BOIS-GUILLAUME
DU 23 SEPTEMBRE AU 27 NOVEMBRE 2022
EOP, Espaces d’Œuvres Photographiques, est un projet d’expositions de photos documentaires installées dans l’espace public, avec pour fil conducteur le rapport au vivant. EOP invite à découvrir des œuvres de photographes-auteurs, provoque la surprise et l’étonnement, engage un dialogue avec les passants.
2 VILLES - 2 LIEUX - 2 PHOTOGRAPHES
Parce que la ville est envahie d’images, la Loge des auteurs photographes et la Maison de l’architecture de Normandie – le Forum lancent EOP, festival de photographies en extérieur. La rue, la place, le parc, se transforment en lieux d’expositions consacrés au vivant, mis à mal dans les villes. Cette expérience esthétique introduit la surprise, créée un nouveau rapport d’échelle, dessine d’autres horizons, sensibilise à l’évolution du monde.
EOP, festival consacré à la photographie documentaire, prend place en extérieur et permet aux passants de porter un regard neuf sur la ville, transforme l’espace urbain du quotidien. La photographie se constitue en œuvre d’art accessible à tous, ouvrant un dialogue avec les visiteurs ou les simples passants. Cette seconde édition de EOP s’attache à la biodiversité et propose deux expositions à Rouen et à Bois-Guillaume.
EOP s’inscrit dans un projet commun porté par la Maison de l’architecture de Normandie - le Forum et la Loge des auteurs photographes, dans une convergence d'intérêts pour la compréhension de nos espaces de vie.
Commissariat d’exposition : Serge Périchon et Marie-Hélène Labat
Le projet est soutenu par la Métropole Rouen Normandie, la ville de Rouen, la ville de Bois-Guillaume, la SAIF, le Club de la Vatine et Picto fondation.
[Identité visuelle EOP réalisée par Sarah Kugel]


- QUAIS BAS RIVE GAUCHE À ROUEN : Sur les quais bas rive gauche, entre les ponts Boieldieu et Jeanne d'Arc, EOP, Espaces d’œuvres photographiques, propose une nouvelle exposition éphémère consacrée à Flore-Aël SURUN. Photographe connue pour son recours poétique à la couleur et à ses contrastes en faveur d’une culture humaniste de la non violence, elle présente des clichés issus de recherches qu’elle mène depuis plus d’une dizaine d’années sur les chamanes, acteurs de paix.
Chamane Lumière
Photographies de Flore-Aël Surun
En 2010, Flore-Aël Surun, membre de l’agence Tendance Floue, rencontre le chamanisme, avant de se rapprocher en 2016 du Cercle de sagesse des traditions ancestrales : chaque année, pour honorer la prophétie du Cercle des Nations, des chamanes du monde entier se réunissent en France pour témoigner de l’universalité des pratiques et de la fraternité des multiples traditions.
Acceptant d’être révélés par la lumière mouvante de la photographe se déplaçant autour d’eux, ces hommes et femmes, capables de dialoguer avec les 10 000 Esprits, apparaissent dans toute la puissance de leur mystère, leur étrangeté, leur profonde singularité.
Garantissant l’ordre du monde et préservant les lois d’interactions entre les domaines du visible et de l’invisible, les chamanes font partie des derniers protecteurs d’une planète et d’une humanité n’ayant probablement jamais autant souffert dans leur globalité. Par leurs pratiques quotidiennes, ils honorent la nature et la purifie. Ils accompagnent les êtres dans un travail de guérison sur eux-mêmes, et avec les autres. Les chamans nous invitent à reprendre notre « pouvoir », c’est-à-dire notre responsabilité en tant qu’être humain. Ils nous invitent à une prise de conscience globale afin de retrouver du sens à notre humanité.
Flore-aël Surun a choisi d’être aux côtés de ces gardiens, de ces puissants acteurs de paix : chacun avec ses spécificités, ses enseignements et sa cosmogonie. Avec leurs portraits associés à des textes-manifestes pour la Terre, les chamanes des 5 continents lancent un véritable plaidoyer pour l’environnement et pour l’humanité.
Flore-Aël Surun
Flore-aël Surun poursuit un chemin d'auteur entre engagement, témoignage et connaissance. Autant de directions servies par le recours poétique à la couleur et à ses contrastes en faveur d'une culture humaniste de la non-violence. Initiée par un regard sur l'enfance en danger, une œuvre se construit sur l'idée d'une humanité portée par un désir de respect du Vivant sous toutes ses formes. En 2019, elle publie son premier livre « Chamane Lumière » aux éditions de Juillet, véritable plaidoyer pour la Terre et la Paix.
Membre du collectif Tendance Flou


- PORTES DE LA FORÊT À BOIS-GUILLAUME (départ : école élémentaire 67 places des Erables) : Pour la deuxième année, EOP, Espaces d’Œuvres Photographiques, s'installe aux Portes de la Forêt avec une exposition d’Antoine BOUREAU consacrée aux Nenets. Engagé dans une photographie documentaire et passionné par la magie de la rencontre, Antoine Boureau révèle ce peuple autochtone du cercle polaire qui garde une relation ancestrale à la terre. Il crée un lien, saisit une sensibilité puis la partage avec le monde, grâce à la photographie.
Nenets, une vie de famille
Photographies d'Antoine Boureau
En novembre 2021, j'ai eu l'honneur de partager la chum de Slepushkine et de sa famille : sa femme Voladia, leurs quatre enfants, Savely, Nastya, Victoria et Miroslav, l'oncle Yuri et la grand-mère Anya. J'ai partagé leur journée pour réaliser un portrait de cette famille qui entretien une relation ancestrale à la terre. Une relation qui perdure même si la technique puis le numérique se sont introduits dans leur vie.
À sept heures de piste au sud de Nadym — ville gazière de Iamalo-Nénétsie dans l’Extrême nord Russe — Slepushkine a choisi d’installer la chum dans une zone boisée à la limite entre toundra et taïga. Il explique « La terre, on l’emprunte, elle n’est pas à nous. Notre chum est installée ici depuis deux ans mais nous pouvons partir à tout moment. Nous, les Nenets sommes un peuple nomade.» Slepushkine me montre son passeport et en face du champ adresse, il est écrit “Toundra”.
Malgré le fait que Slepushkine m’explique qu’il faut avoir confiance et que les éléments sont plus grands que l’homme. Il me confie que les Nenets et particulièrement ceux qui sont nomade et semi-nomade — soit 15000 personnes sur les 45000 Nenets — sont particulièrement préoccupées par les extractions gazières et le changement climatique.
Les compagnies gazières font passer de larges pipelines non enfoui dans la toundra que les troupeaux de rennes des Nenets ne peuvent pas franchir. Cela modifie les couloirs de migration ancestrale et perturbe l’alimentation des troupeaux. Le changement climatique provoque lui de grande vague de chaleur au mois de mars ce qui fait fondre la neige avant que les température saisonnière glaciales reviennent. La couche de neige est alors remplacée par une couche de glace et les museaux des rennes n’ont pas la force de le casser et ne peuvent plus atteindre le lichen. Si la chaleur ne revient pas faire fondre la glace, des troupeaux entiers meurent de faim comme ce fut le cas en 2013 ou 61000 rennes sont morts de faim en Russie.
Antoine Boureau
Engagé dans une photographie documentaire et passionné par la magie de la rencontre, Antoine aime prendre le temps de laisser les personnes se dévoiler à lui. Créer un lien, saisir une sensibilité puis la partager avec elles et le monde, grâce à la photographie. Où qu’il soit, il recherche dans son travail l’instant d’abandon qui révèle l’homme, fragile, dans sa complexité.

2021 - EXPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES ÉPHÉMÈRES
À ROUEN & BOIS-GUILLAUME
DU 24 SEPTEMBRE AU 8 NOVEMBRE 2021
EOP, Espaces d’Œuvres Photographiques, est un projet d’expositions de photos documentaires installées dans l’espace public, avec pour fil conducteur le rapport au vivant. EOP invite à découvrir des œuvres de photographes-auteurs, provoque la surprise et l’étonnement, engage un dialogue avec les passants.
2 VILLES - 2 LIEUX - 2 PHOTOGRAPHES
Parce que la ville est envahie d’images, la Loge des auteurs photographes et la Maison de l’architecture de Normandie – le Forum lancent EOP, festival de photographies en extérieur. La rue, la place, le parc, se transforment en lieux d’expositions consacrés au vivant, mis à mal dans les villes. Cette expérience esthétique introduit la surprise, créée un nouveau rapport d’échelle, dessine d’autres horizons, sensibilise à l’évolution du monde.
EOP, festival consacré à la photographie documentaire, prend place en extérieur et permet aux passants de porter un regard neuf sur la ville, transforme l’espace urbain du quotidien. La photographie se constitue en œuvre d’art accessible à tous, ouvrant un dialogue avec les visiteurs ou les simples passants. Cette première édition de EOP s’attache à la biodiversité et propose deux expositions à Rouen et à Bois-Guillaume.
EOP s’inscrit dans un projet commun porté par la Maison de l’architecture de Normandie - le Forum et la Loge des auteurs photographes, dans une convergence d'intérêts pour la compréhension de nos espaces de vie.
Commissariat d’exposition : Serge Périchon
Le projet est soutenu par la Métropole Rouen Normandie, la ville de Rouen, la ville de Bois-Guillaume, le Club de la Vatine et Helio service.
[Identité visuelle EOP réalisée par Sarah Kugel]


- RUE VICTOR HUGO À ROUEN : l’exposition La Massane de Marie-Hélène LABAT met en récit la forêt de la Massane*, la richesse de ce patrimoine d’exception aujourd'hui menacée par le réchauffement climatique. De grands formats, s’accrochent aux façades en brique de la rue, aux volets et autres murs aveugles pour mettre en scène cette forêt des Pyrénées Orientales, son immensité poétique et singulière.
Merci aux acteurs de la rue Victor Hugo de s'être joint à la MaN - le Forum et la Loge pour que cette exposition voit le jour : le labo Victor Hugo, ABN Antiquités et Brocante, Un Huitième, Gavicha audition-entendre, Hôtel des Ventes de la Seine, L'improbable salon de Galiegue Christophe et La Pasta Tinto.
*Le 28 juillet 2021, la hêtraie de la Massane entre au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La Massane
Photographies de Marie-Hélène Labat
"Avec le XXI siècle la photographie est entrée dans l’ère numérique. Notre monde est envahit d’images de plus en plus nombreuses, de plus en plus fréquentes et de plus en plus sophistiquées : Un maelstrom qui donne le vertige. Pourtant, comme le constate l’historien d’art Michel Poisvert, il existe « … un goût pour un ralentissement du temps et la matérialité des images, symptôme d’une sensibilité collective en mutation… ». Notre projet a l’ambition d’interroger le regard en immergeant l’image dans l’espace public. L’installation de grands formats dans la rue, sur une place, appelle à suspendre le temps dans des parcours que nous accomplissons au quotidien. La photographie alors interpelle, qu’elle soit poétique ou informative. Elle se constitue en œuvre d’art accessible à tous, ouvrant un dialogue avec les visiteurs ou les simples passants."
Marie-Hélène Labat
Marie-Hélène Labat documente l’humain et son environnement. Elle affectionne particulièrement investir les sujets dans une démarche au long cour. Son regard engagé sur le présent va à l’essentiel et offre une écriture photographique singulière. Animé par le partage, l’échange, la découverte, elle a ouvert en 2018 à Rouen un espace dédié à la photographie, La Loge des auteurs photographes.
Membre de Divergence-images


- PORTES DE LA FORÊT À BOIS-GUILLAUME (départ : école élémentaire 67 places des Erables) : des animaux sauvages échappés du zoo de Vincennes s’ébattent dans la ville de Paris pendant le temps suspendu du premier confinement. ZOOnose, de la photographe Christel JEANNE, introduit un propos volontairement décalé, recrée un monde imaginaire.
ZOOnose*
Photographies et mises en scène Christel JEANNE
"Pendant ce temps suspendu du premier confinement, je suis partie à la recherche de tous ces animaux qui semblaient avoir repris possession de leur territoire, ou plutôt du nôtre : la ville !
La presse évoquait l’apparition de lièvres, de renards, de cerfs et de biches déambulant librement dans les rues des villes, la réalité s’est avérée toute autre. Mis à part quelques canards, pigeons et moineaux, Paris restait déserte et muette.
L’idée s’est imposée, si je désirais voir surgir ce monde imaginaire et magique où tout un bestiaire d’espèces rares et menacées s’inviterait dans les rues de Paris en visiteurs inattendus, il fallait donc l’inventer et tenter de répondre ainsi aux attentes de ce fantasme collectif.
Je me suis alors souvenu de photos d’hier réalisées au Parc Zoologique de Paris que j’ai complétées par de nouvelles images prises le jour même de la réouverture officielle du Parc Zoologique de Paris le 8 juin 2020.
Ainsi l’histoire de ces bêtes extraordinaires dans Paris pouvait être racontée…"
* Les Zoonoses sont des maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme et vice versa. Les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites.
Christel JEANNE
Après un diplôme supérieur en photographie, Christel JEANNE débute sa carrière en chambre noire ce qui lui donnera une véritable passion pour le tirage et la post-production. Elle quitte le laboratoire photographique pour rentrer un temps dans la lumière des studios photos.
Aujourd’hui elle répond régulièrement aux commandes de la presse magazine, du corporate ou de l’institutionnel et elle développe en parallèle ses projets personnels à travers lesquels elle aime surprendre, étonner et inviter à regarder autrement le monde qui nous entoure en convoquant son imaginaire.
Membre de l’association Divergence-Images